ESPRITS D’ENTREPRENEURS #4 | Frédéric TAMINIAUX (Eggo)
Écrit par Corinne BODART
27.03.2025
Pour savoir ce qui fait courir les entrepreneur(e)s, ce qui les anime, ce qui les passionne, ce qui les construit, Giles Daoust (Président de Daoust SA) a imaginé un jeu de questions afin de sonder leurs cœurs et leurs esprits. Retrouvez ici le portrait un peu décalé de Frédéric TAMINIAUX (Eggo)… illustrés par Pierre Kroll !
Sous la direction de Giles DAOUST
Votre premier job rémunéré (hors job d’étudiant) ?
Frédéric TAMINIAUX (Eggo) : Consultant junior chez Deloitte. Une plongée intense dans le fonctionnement des entreprises. J’ai adoré. Mais cela restait du conseil, avec la frustration de ne pas implémenter les choses en pratique.
Le « defining moment » de votre vie professionnelle ?
Quand Eurocenter, la prédécesseuse d’EGGO, a plongé dans le rouge vers 2005, mon père m’a demandé de l’aider à redresser. Je ne voulais pas du tout rejoindre la boite familiale. En tant que «fils de», je voyais cela comme un choix trop facile et mes centres d’intérêts étaient ailleurs. J’ai juste pris un congé sans solde de 4 mois. Face aux annonces difficiles, je m’attendais à un «clash» avec les employés. Au contraire, il y a eu un soutien immédiat – un truc de malade ! Je me suis alors rendu compte de la puissance de la culture d’entreprise. J’ai décidé de rester.
Votre plus belle réussite professionnelle ?
Avoir réussi à déployer une nouvelle politique commerciale pour EGGO en 5 jours. De pur vendeurs, nos conseillers sont devenus codesigners avec les clients, avec des devis hyper-transparents. On reflétait ainsi à l’extérieur les valeurs humaines qui animaient l’intérieur. Ça a super bien marché.
Votre plus gros échec professionnel ?
Par excès d’enthousiasme, nous avons trop longtemps cru pouvoir sauver Eurocenter face à l’irruption des grandes chaines d’électroménager et l’e-commerce. Fermer une enseigne a été un moment très difficile, même si nous avons trouvé des solutions pour la quasi-totalité des employés.
Votre super-pouvoir ?
La curiosité. Sans être expert, elle me permet de connaitre tous les enjeux de l’entreprise à un vrai niveau de détail, d’être proche de tous les collègues et comprendre leur métier.
Votre plus grand défaut ?
L’impatience. J’ai parfois une tendance exagérée au «Y’a qu’à...». Mais je me soigne…
L’élément clef du succès d’Odoo ?
Sans aucun doute, notre modèle RH basé sur des valeurs d’écoute et d’humilité. Et puis la quête incessante d’excellence opérationnelle.
Si vous n’aviez pas été à la tête d’Eggo, quel job auriez-vous souhaité exercer ?
Monter une boite de production vidéo. Je ne suis pas un hyper-créatif mais j’adore filmer et monter. Je peux passer des nuits à travailler une image. Les concepteurs 3D d’Eggo le savent….
Qui est votre héros ? Votre modèle ? Votre source d’inspiration ?
Steve JOBS. S’accrocher jusqu’au bout à son concept, parfois c’est vrai au prix d’un certain autoritarisme, pour arriver à un top résultat.
Votre hobby préféré ?
La photo animalière en forêt. Rien ne dépasse l’émotion quand on capte un cerf qui brâme. Encore plus si mes enfants sont à mes côtés.

Votre livre préféré ?
«Le Monde sans fin». J’ai un fonds scientifique et j’adhère à l’approche rigoureuse de JANCOVICI. Et je suis anxieux de ce que nous allons laisser à nos enfants.
Votre film préféré ?
«Le Dîner de Cons». Micro-budget. Méga succès. Je continue de rire à chaque fois que je le vois.
Votre endroit préféré ?
La Alpes, de plus en plus. Y souffrir pour ensuite jouir de vues sur des dizaines de kilomètres.
Quel conseil donneriez-vous à votre « vous » du début de votre carrière ?
« Reste toi-même – proche des gens – et ne crains pas l’audace ». Ça a pu être le cas lorsque j’étais plus jeune.
Quelle est votre devise ?
« Le bonheur, c’est le chemin ». C’est super important, à chaque étape, de prendre du plaisir. C’est d’ailleurs une de nos valeurs. Une réunion sans rires est une mauvaise réunion.