AKT on Tour | Iscal, première sucrerie au monde certifiée B Corp

« Obtenir le label B Corp nous a pris 2 ans. Il nous a permis de nous structurer, de savoir les axes dans lesquels investir en tant que sucrier que ce soit dans notre façon de travailler, dans l’environnement… Nous sommes en pleine transformation industrielle. Nous continuons à produire du sucre mais, à côté, on va être producteurs d’énergie et des produits complémentaires sont valorisés », a expliqué Robert Torck, CEO d’iscal. Grâce à la production de biogaz et à l’électrification progressive, Iscal ambitionne de réduire sa consommation de gaz naturel et de produire davantage d’électricité.

Une transition écologique ambitieuse

Frédéric Panier salue ces efforts : « Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’avancement d’iscal dans la décarbonation de ses activités. Leur feuille de route claire pour décarboner sa production dans les prochaines années.  La valorisation des co-produits du processus montre que l’innovation est au cœur de leur stratégie ».

Un processus de production maîtrisé

Cette visite était aussi l’occasion de découvrir les différentes étapes de la fabrication du sucre, depuis la récolte des betteraves jusqu’à la cristallisation. Durant la campagne sucrière s’étendant sur 120 jours (de mi-septembre à mi-janvier), l’usine reçoit quotidiennement entre 400 à 500 camions, chacun chargé de 25 tonnes (dans un rayon de 56km).

Chez iscal, « Rien ne se perd dans le processus sucrier ».

Les coproduits, issus des résidus, de betteraves sont valorisés :

• Pulpe : cette chair de la betterave, appauvrie en sucre et utilisée comme alimentation animale.
• Écumes : riches en minéraux, elles trouvent des applications variées.
• Terres : récupérées lors du nettoyage des betteraves et retournées dans les champs voisins.

Des défis à relever

Comme beaucoup d’entreprises industrielles en Wallonie, iscal fait face à des difficultés pour recruter des talents qualifiés et gérer des démarches administratives parfois complexes. Ces obstacles n’entament cependant pas la détermination de l’entreprise à poursuivre sa transformation.

Une empreinte locale forte

Avec 170 employés directs et son réseau de planteurs, iscal joue un rôle clé dans l’économie locale. Son modèle repose sur la proximité : un approvisionnement en betteraves dans un rayon limité (50 km) et une livraison quotidienne à des clients situés dans un rayon de 100 km.