Prenons notre destin en main

Défis climatiques, technologiques, géopolitiques, institutionnels, la Wallonie n’a plus le choix : elle doit prendre son destin en main. Ne pas avoir peur de l’avenir, mais le construire avec détermination. Devenir pour le reste de

l’Europe une terre d’inspiration, un laboratoire de solutions créatives, à force de transformer les contraintes en opportunités. Les entreprises sont un formidable moteur de transformation. Elles sont à la fois créatrices de solutions, tisseuses de lien social et génératrices de prospérité à partager. 

Chez AKT, nous avons une conviction : une nouvelle ère industrielle décarbonée, foisonnante d’innovation, n’est pas une utopie. La Wallonie a les moyens de se réapproprier sa capacité à produire et à transformer sur son propre sol. 

Sur base de cette confiance
partagée, 4 leviers deviennent
essentiels pour la Wallonie

Mobiliser
nos talents

Investir dans
la capacité
des entreprises
à opérer
la transition

Augmenter
l’impact industriel
local de la
recherche et de
l’innovation

Faire de l’action
publique le premier
partenaire de
la transition

Mobiliser nos talents

Nos entreprises recherchent désespérément des talents. Pourtant 220.000 personnes sont sans emploi en Wallonie. La Wallonie ne résoudra pas les défis actuels en persistant dans des méthodes qui se sont révélées inefficaces. Chacune et chacun a un talent unique à offrir : faisons en sorte que chaque individu trouve sa voie et contribue à l’épanouissement économique de la Wallonie. 

Pour y arriver, l’UWE propose une révolution culturelle axée sur la confiance. Cette confiance doit être cultivée dans les collaborations entre les entreprises, les acteurs de la formation et les autorités publiques ; mais aussi entre les entreprises, les jeunes, les demandeurs d’emploi et toutes celles et ceux qui ont besoin de reconstruire un nouveau rapport au travail.

4 propositions concrètes pour avancer

Doubler la capacité d’accompagnement des demandeurs d’emploi et multiplier les partenariats entre le Forem et les acteurs privés

220.000 demandeurs d’emploi pour 40.000 postes de travail non pourvus; et entre les deux, le Forem, dont moins d’un quart du personnel est affecté à l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Comment, face à un tel paradoxe, atteindre l’objectif collectivement fixé de 68,7% de taux d’emploi en 2025 ? En offrant à chaque demandeur d’emploi un accompagnement sur-mesure et individualisé. Pour y arriver, AKT propose que le Forem mobilise tous les acteurs de l’insertion professionnelle et systématise l’appel au privé, encore trop limité à des appels à projets ponctuels et très spécifiques.

Offrir un bilan d’orientation à chaque élève à la sortie du tronc commun

L’objectif est d’ouvrir les horizons en matière d’orientation. Aidons les jeunes à mieux connaître leurs atouts et leurs aspirations en lien avec les filières d’avenir. Ce bilan serait indicatif et non contraignant.

Multiplier le nombre de formations organisées en alternance, tant dans le secondaire que le supérieur

Tout le monde s’accorde sur l’intérêt, tant pour les jeunes que pour les entreprises, de la formation en alternance. Une série d’obstacles doivent être levés pour encourager son déploiement et offrir plus de places de stage dans nos entreprises : statut et contrat uniques, communication ciblée, socle minimal d’encadrement, reconnaissance des certifications, coopérations institutionnelles.

Augmenter le nombre de places d’accueil de la petite enfance

Le manque de places en milieu d’accueil constitue un véritable piège à l’emploi pour de nombreux jeunes parents. Les entreprises sont demandeuses de s’engager concrètement, aux côtés des pouvoirs publics, pour augmenter le nombre de places disponibles et pour intervenir financièrement dans les frais de garde de leur personnel. Adaptons le cadre règlementaire et fiscal pour faciliter les partenariats public-privé !


Investir dans la capacité des entreprises
à opérer la transition

La Wallonie s’est dotée d’un cap climatique fort, mais peine à se donner les moyens de ses ambitions. Les entreprises wallonnes font en effet face à des obstacles majeurs sur la route de la transition : politiques énergétiques changeantes, absence d’une feuille de route claire, augmentation du phénomène NIMBY… Ces obstacles ralentissent à la fois la course wallonne contre les changements climatiques, mais également la compétitivité de nos entreprises. 
AKT met des propositions sur la table pour faire de la transition une réelle opportunité économique.

4 propositions concrètes pour avancer

Réduire la facture d’électricité via un tarif de transition pour les entreprises qui s’engagent dans la décarbonation de leurs activités

Aujourd’hui, les entreprises qui s’engagent dans la transition sont pénalisées : alors qu’elles investissent des sommes considérables pour améliorer leur efficacité énergétique, diminuer leur intensité carbone et intégrer la production d’énergie renouvelable, elles continuent de payer leur électricité plus cher que les entreprises des pays voisins. La proposition de AKT est d’instaurer un tarif transition accessible à toutes les entreprises qui s’engagent concrètement, quelle que soit leur taille. Grâce à ce tarif, le prix de l’électricité serait ramené à un niveau compétitif.

Déployer une vraie politique de transition, basée sur une vision claire, un cadre légal soutenant, une feuille de route politique et un plan d’investissement

La politique climatique et énergétique belge est marquée depuis 20 ans par l’instabilité et les retournements de situation, ce qui freine les investissements publics et privés en faveur de la transition. Il est plus qu’urgent de traduire la vision ambitieuse dont la Wallonie s’est dotée en une réelle feuille de route à court, moyen et long termes, coordonnée entre niveaux de pouvoir. Sur la base de scénarios techniques, économiques et environnementaux, cette feuille de route doit choisir un mix énergétique qui permet la décarbonation et garantit notre sécurité d’approvisionnement, à un prix compétitif.

Garantir un permis lisible et dématérialisé, dans un délai maîtrisé

Pour l’entrepreneur, le permis d’environnement devrait être un véritable outil d’aide à la décision, garant de l’intégration harmonieuse de son activité économique dans son environnement. Dans les faits, le permis est un parcours du combattant, voire un risque économique : certains permis sont délivrés alors que les délais d’investissements ou les technologies en question sont dépassés. AKT attend du Gouvernement qu’il finalise la réforme du permis d’environnement. Objectifs : garantir une autorisation liée à la durée d’exploitation, améliorer la prévisibilité des procédures, les dématérialiser, renforcer le dialogue entre l’administration et les entreprises ; et ce, dans une logique win-win pour le développement économique et la préservation de l’environnement.

Créer un fast track pour les grands projets d’intérêt sociétal

La transition énergétique impliquera une transformation radicale de tous les pans de la société à un rythme accéléré puisque l’horizon de temps de la décarbonation complète est désormais fixé à 2050. Or si une très large majorité de la population s’accorde sur l’importance de la transition, il est aujourd’hui extrêmement difficile de faire aboutir le moindre projet énergétique (ou industriel) de grande ampleur. Dans ce contexte, AKT propose de revoir les procédures d’octroi de permis pour les projets structurants et indispensables à la transition de nos entreprises afin qu’ils puissent être réellement considérés comme des projets prioritaires d’utilité publique et bénéficient de procédures d’octroi de permis accélérées.

Augmenter l’impact industriel local de la recherche et de l’innovation

La Wallonie a fait de l’innovation la clé de sa politique économique, et ça marche ! En tout cas en matière d’attractivité : nous sommes parmi les leaders mondiaux de la recherche et de l’innovation. 
Mais la crise du COVID et la guerre en Ukraine nous ont montré qu’il ne suffit pas d’innover localement. Pour prendre notre destin en main, nous devons nous réapproprier avec audace, avec clairvoyance, avec courage, notre capacité à produire et à transformer de manière durable, sur notre propre sol.

4 propositions concrètes pour avancer

Organiser des Assises de l’Industrie dès la mise en place du Gouvernement

Cette initiative vise à rassembler les parties prenantes (privées et publiques) des écosystèmes industriels pour dessiner la feuille de route de la réindustrialisation durable de la Wallonie. Cette stratégie commune constituerait ensuite le fil conducteur de l’action du Gouvernement.

Maintenir la dispense partielle de versement de précompte professionnel pour les chercheurs

Cette mesure existe ; elle est simple et efficace (comme l’a confirmé le Bureau fédéral du Plan). Elle joue un rôle primordial dans l’attractivité de la Wallonie comme terre d’innovation. Pas besoin de l’inventer donc. Par contre, il faut la compléter pour s’assurer que le résultat de cette innovation crée bien de la valeur ajoutée ici en Wallonie ; autrement dit que nous sommes aussi attractifs pour inventer que pour créer, produire et transformer.

Réaliser un «check d’attractivité» structurel (AWEX)

L’attractivité de la Wallonie est un enjeu majeur pour attirer de nouveaux investissements étrangers, mais surtout pour garder les acteurs économiques déjà présents. AKT soutient l’AWEX dans sa volonté de développer des outils de monitoring structurels : le développement rapide d’un tel outil permettra d’identifier les risques de perte d’attractivité et mettre les politiques à jour le cas échéant.

Rationnaliser le paysage de la recherche et de l’innovation

A l’échelle européenne, la performance des écosystèmes wallons de soutien à la recherche est plutôt bonne. Mais depuis la création des pôles de compétitivité il y a 15 ans, le paysage de l’innovation s’est considérablement complexifié : clusters, centres de recherche, pôles, DIS, IIS, universités, entreprises, fédérations sectorielles, il est nécessaire de prendre le recul nécessaire pour clarifier, renforcer les synergies et chercher l’efficacité de l’écosystème de la recherche et de l’innovation. Cette action est indispensable si la Wallonie veut conserver son rôle de leader dans un paysage européen ultra compétitif.

Faire de l’action publique le premier
partenaire de la transition

Les relations entre les entreprises et les administrations en Wallonie sont marquées par la méfiance réciproque. AKT appelle à une nouvelle relation entre action publique et acteurs économiques, dans le respect et la complémentarité des rôles de chacun : 
le secteur public dans son rôle de régulateur, protecteur et coordinateur, 
le secteur privé avec son innovation, sa créativité, sa capacité à opérationnaliser les grands caps. 
Les décisions et investissements d’aujourd’hui sculptent directement l’avenir que nous offrirons à nos enfants. Confrontés à l’urgence climatique et économique, notre responsabilité est d’assurer un avenir durable. Ne léguons pas une dette insoutenable mais un futur prospère.

4 propositions concrètes pour avancer

Transformer la relation entre les entreprises et l’administration wallonne : passer de la méfiance a priori, à la confiance constructive

AKT appelle ici à une véritable révolution culturelle. Pour créer, pour innover, pour se développer en harmonie avec leur environnement, les entreprises, tout comme les citoyens, ont besoin de services publics partenaires et efficaces, que ce soit en matière de R&D, de soutien à la transition, de permis, de recrutement. Elles sont à la recherche de personnes qui les guident dans la complexité et les soutiennent dans l’intégration des impératifs légaux et règlementaires.

Concentrer l’endettement sur les investissements stratégiques pour l’avenir de la Région, de ses entreprises et de ses habitants

Le financement de la transition va nécessiter la mobilisation de moyens publics colossaux dans les prochaines années. Or la situation budgétaire de la Wallonie est déjà très précaire : nous vivons au-dessus de nos moyens en finançant une partie des politiques régionales par la dette. Prendre son destin en main, c’est définir une politique budgétaire qui permet de transmettre aux générations futures une Wallonie durable et prospère plutôt qu’une dette insoutenable. Pour cela, stabiliser l’endettement ne suffira pas ; AKT plaide pour une trajectoire de retour à l’équilibre pour les dépenses courantes de la Région, l’endettement devant être réservé aux investissements stratégiques.

Rassembler la vision stratégique wallonne en un seul plan, traduit en actions prioritaires, en indicateurs précis et en une gouvernance collégiale

L’action politique wallonne s’est caractérisée ces dernières années par la multiplication de plans et de stratégies régionales. La transversalité des enjeux (réindustrialisation, transition par exemple) impose de dépasser les silos sectoriels, administratifs et politiques. AKT appelle le futur gouvernement wallon à rassembler, harmoniser et arbitrer ces différentes priorités au sein d’une stratégie wallonne claire, pérenne et partagée par l’ensemble des autorités.

Augmenter significativement la part des entreprises wallonnes dans les marchés publics

La commande publique représente plus de 7% du PIB en Wallonie. Or le nombre d’entreprises wallonnes qui y répondent est trop faible. AKT encourage les autorités à mettre en œuvre la nouvelle stratégie régionale de la commande publique qui, via la communication, l’accompagnement, la clarification des procédures, l’identification des entreprises… doit faciliter l’accès des entreprises wallonnes aux marchés publics. Voilà une manière très concrète pour l’action publique de soutenir très efficacement le développement économique local.