ESPRITS D’ENTREPRENEURS #2 | Michaël LABRO (PMSweet)

Écrit par Corinne Bodart

5.11.2024

Pour savoir ce qui fait courir les entrepreneur(e)s, ce qui les anime, ce qui les passionne, ce qui les construit, Giles Daoust (Président de Daoust SA) a imaginé un jeu de questions afin de sonder leurs cœurs et leurs esprits. Retrouvez ici le portrait un peu décalé de Michaël Labro (PMSweet)… illustrés par Pierre Kroll !

Sous la direction de Giles DAOUST

Votre premier job rémunéré (hors job d’étudiant) ?

Michaël LABRO (PMSweet) : Les prémices de PMSweet. J’étais encore ado. Avec un bon FNAC de 20 euros, j’achète un livre de recette et commence à confectionner des macarons dans la cuisine familiale, puis à les vendre enporte à porte avec mon meilleur ami. Les voisins nous en achetaient sans doute par pitié. Ensuite j’investirai dans un scooter et commencerai l’export… dans les communes voisines.

Le «defining moment» de votre vie professionnelle ?

A 18 ans, j’accepte une demande de 1.000 macarons. «Hors de ma cuisine !», me dit ma mère. Avec l’aide de mon grand-père, je transforme alors le garage de mon grand-père en atelier. L’AFSCA nous tombera dessus mais, bienveillante, nous laissera un mois pour le mettre en conformité... Ensuite, il y aura la rencontre hyper déterminante avec Philippe Lhoest, fondateur de Frianda. Un associé et un mentor qui m’aura fait passer avec succès du garage à l’échelle industrielle.

Votre plus belle réussite professionnelle ?

Nos nouveaux bâtiments, avec des lignes ultra modernes et de magnifiques bureaux. Ils sont l’aboutissement d’un travail acharné des équipes depuis plus de 10 ans.

Votre plus gros échec professionnel ?

Une douleur plutôt... Je suis passé par le burn-out. En 2021, nous avons été submergés par la demande alors que nous étions encore en plein réglage d’une nouvelle ligne. Je me suis rendu-compte que tout passait par moi et que la société ne serait pas pérenne dans ces conditions. Depuis, je me suis entouré d’une structure de management. On a qu’une santé.

Votre super-pouvoir ?

Mon amour du défi. Être tous les jours plus agile et plus audacieux pour performer, c’est le contraire de l’ennui et c’est ça qui me fait vivre. D’ailleurs, ceux qui me connaissent me surnomment «action-réaction».

L’élément clef du succès de PMSweet ?

Nous n’avons jamais transigé sur la qualité des ingrédients pour diminuer nos prix. Nous dégageons nos marges en automatisant absolument toutes les tâches où l’humain n’a pas de valeur ajoutée.

Si vous n’aviez pas été à la tête de PMSweet, quel job auriez-vous souhaité exercer ?

Chirurgien réparateur. J’étais sur la bonne voie puisque j’ai fait cinq ans de médecine tout en développant les macarons. Mais assumer les stages devenait impossible. J’ai préféré l’aventure entrepreneuriale et ses imprévus aux protocoles médicaux hyper maitrisés.

Qui est votre héros ? Votre modèle ? Votre source d’inspiration ?

Howard Schultz, le fondateur de Starbucks. J’ai eu la chance de passer quelques heures chez lui à Seattle. Un homme de vision et quelqu’un de bienveillant qui m’a prodigué plein de conseils. J’aimerais aussi rencontrer Jan Boone, CEO de Lotus. Ce qu’il a fait avec le spéculoos est incroyableet il est aussi un modèle.

Votre hobby préféré ?

Passer du temps avec mes amis. Et puis les balades à cheval.

Votre livre préféré ?

Je lis trop peu, faute de temps. Plus jeune, Harry Potter m’a énormément marqué. Je marche aux rêves.

Votre film préféré ?

Forrest Gump, pour la même raison. Je suis inspiré par les gens qui «ont un grain» et qui vont au bout malgré les difficultés et sans regarder le passé.

Votre endroit préféré ?

Ma nouvelle maison en pleine nature, avec des chevaux et des moutons autour. On s’y sent ailleurs et je déconnecte très vite. D’ailleurs, j’adore y accueillir ma famille et mes amis.

Quel conseil donneriez-vous à votre «vous» du début de votre carrière ?

Conserve ton envie de tout comprendre mais n’attends pas trop pour déléguer. Sache prendre du recul, lever la tête fait beaucoup de bien.

Quelle est votre devise ?

« Les choses semblent impossibles... jusqu’à ce qu’elles soient réalisées ».