Simplification administrative : Un objectif prometteur, des premiers résultats qui tardent

Toutefois, une stratégie, aussi bien conçue soit-elle, ne suffit pas : les entreprises attendent des résultats concrets.

A la première lecture, plusieurs éléments positifs et pertinents sont à signaler :

• L’alignement politique autour de cette ambition est un signal positif, l’ambition est au bon niveau, les constats sont pertinents, les défis bien identifiés ;
• La volonté d’impliquer les usagers dans la génération des idées de simplification et de les placer au centre de l’évaluation des mesures est également à saluer ;
• Il en va de même de la volonté de responsabiliser les ministres fonctionnels tout en combinant la démarche avec des projets transversaux ;
• L’ancrage de la simplification dans un changement de culture et de mode de travail de l’administration apparait également pertinent ;
• Plusieurs des projets prioritaires répondent aux attentes des entreprises (en particulier, la simplification des formulaires de demandes de permis d’urbanisme et la dématérialisation des permis, simplification et accélération des primes à l’investissement).
• Nous saluons aussi le retour de plusieurs cabinets sur la faisabilité des propositions concrètes de simplification que nous avions formulées.

Cela dit, les entreprises attendent aujourd’hui des résultats concrets, car la stratégie produite manque encore d’opérationnalisation, de spécificité et de résultats à court terme.

• Les principes de travail restent généraux : il convient de les traduire en une gouvernance concrète du changement, des modalités spécifiques d’implication des usagers et des plans d’action opérationnels ;
• Les ressources et budgets alloués à l’exercice n’apparaissent pas encore de manière claire ;
• Nous regrettons l’absence de “quick wins” qui permettraient aux entreprises et aux citoyens de percevoir, dès cette année, les premiers changements positifs ;
• A court terme, une stratégie se basant sur les demandes des usagers est pertinente mais, à moyen terme, elle ne peut dédouaner l’administration et les cabinets ministériels de leur propre rôle dans l’identification des simplifications administratives nécessaires ;
• La digitalisation est, à juste titre, un des axes structurant de la réforme, mais les délais annoncés sont longs.

En résumé, cette note est un pas de plus dans la bonne direction mais il convient maintenant de passer résolument à la réalisation d’avancée concrètes. Le succès de cette réforme ne se mesurera pas seulement à l’ambition, mais à son impact réel pour les entreprises et les indépendants.

Chaque ministre doit pouvoir démontrer, dans les 18 prochains mois, des résultats concrets, visibles et mesurables pour les usagers. Le Cabinet de la Ministre, en charge de la simplification administrative, doit quant à lui assumer pleinement son rôle de chef d’orchestre.

AKT et UCM restent pleinement mobilisés pour veiller à ce que cette ambition se concrétise, au service des entreprises et des indépendants wallons.

Frédéric Panier, CEO d’AKT : « La stratégie de simplification administrative pose les bons constats et identifie les bons chantiers. Mais une bonne stratégie ne suffit pas : il faut des résultats concrets. Les entreprises attendent des avancées visibles, rapides et efficaces. Nous resterons attentifs à ce que cette ambition se traduise en actions tangibles d’ici la fin de la législature. »

Caroline Cleppert, Secrétaire générale UCM : « Les indépendants et PME sont quotidiennement confrontés à des difficultés avec l’administration. Nous attendons un changement de culture et des mesures concrètes et rapides, mais les résultats se font attendre. Il est impératif d’accélérer la mise en œuvre et de garantir que chaque ministre apporte des solutions efficaces, au service des entrepreneurs et donc du dynamisme économique wallon. »

Communiqué de presse en partenariat avec UCM